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Expositions

Découvrez les différentes expositions de Nathalie Duc

Date | 2012


Galeriste | Vincenzo


Lieu | Fribourg


Avec le sculpteur Djemal Charni


Strates Verticales était un collectif artistique fondé par Djemal Charni et Nathalie Duc en 2010. Orienté vers la sculpture sur métal, le collectif entrevoit également de faire usage de méthodes plus contemporaines. Il s’agissait d’un travail de recherche, ayant trait aux vastes sujets que sont la conscience, la perception, les machines subconscientes, les structures élémentaires, l’intuition métaphysique…


A propos de cette série

Toutes réalisées au travers des moyens proposés par le métal, ces premières pièces possèdent, par-delà leur nature (matériaux), plusieurs récurrences : la grille, le cube, la mise en abîme. Ces trois aspects sont à disséquer parallèlement aux analyses plus profondes inhérentes à chacune de nos pièces.

La grille

Ainsi, la grille est dans son entier un sujet à aborder. La critique d’art américaine, Rosalind Krauss, propose dans son ouvrage « l’originialité des avant-gardes » un développement très adéquat avec notre propre approche de cet élément plastique. En effet, nous trouvons dans son analyse des résonances : il est indiqué à celui qui se sentira concerné par le sujet de se référer directement à ses propos. La grille, en tant que forme-structure émergeant tardivement dans l’histoire de l’art, est révélatrice d’une certaine évolution de nos sociétés. Avec la venue de la mécanisation, il apparaît au sein de notre champ perceptif quotidien de nombreuses formes relatives à l’industrialisation. C’est par leur affiliation évidente à la machine que nous choisissons de voir ce motif scandé dans notre série. La machine est ici à considérer non pas comme appareil physique produisant des formes et des outils, mais comme ensemble de structures inconscientes qui génèrent nos perceptions. De cette manière, l’inconscient machinique, proposé par Gilles Deleuze et Félix Guattari dans notamment un de leurs chef-d’oeuvres, « L’Anti-Oedipe », consiste en un agencement connectique et disconnectique qui relie un certain nombre de données. Ces mêmes données se relient avec une logique différant de celle que nous croyons culturellement objective.

Composée d’une succession non-linéaire de connexions et de disconnexions entre les différents points d’une pensée, la machine inconsciente agit de manière à faire émerger un paysage mental fluctuant, qui définira une fois projeté sur la conscience ce à quoi pense ou ce que voit l’individu qui y sera confronté. Cet écran projectif est un phénomène que nous souhaitons traiter et définir. Traditionnellement appelé « Mental », cet appareil psychique a pour fonction de trier et d’assembler nos idées et nos perceptions. Si en apparence le mental se présente comme plat (type écran) et qu’en soit cette vue est entièrement envisageable (la représentation classique de cet aspect de la conscience étant très justement, la grille, ou la strie), nous désirons traiter d’un inconscient composé de multiples strates. De cette manière, les grilles que nous proposons ne se limitent pas à une dimension plane mais fonctionnent par adjonction de couches. Ces strates sont initialement à considérer comme « multi-directionnelles », pouvant selon l’esprit humain se considérer de deux manières.

La jonction entre ces deux mouvements de stratification génére la formation d’une grille. C’est dans cette direction que nous souhaitons présenter la grille tridimensionnelle qui constitue la structure la plus constante dans notre proposition sérielle. Le croisement propre à la grille équivaut à la rencontre entre ces deux mouvements élémentaires, et c’est très précisément leur point de jonction que nous considérons comme véritablement générateur. Cela, car c’est l’entrechoc entre deux forces hétérogènes qui va permettre à l’oeil de percevoir une forme : le cube. La croix, ou le croisement, est non seulement l’unification, mais aussi une concentration et une densification de forces dissemblables.

Comme nous le verrons plus tard, le phénomène de la densification est lui-même un mécanisme inhérent à la formation de l’individualité et de la perception elle-même (cristallisation du percept, précédent la conscience).

Le cube

Comme nous venons de le préciser, la rencontre entre plusieurs tiges va causer l’apparition d’un cube, uniquement visible par ses arètes. Il peut se voir comme une particule individuelle solidifiée, à considérer qu’on lui prête une existence propre. Aussi il importe de bien mentionner que ses faces et son contenu sont invisibles, produit par l’essence même du vide. Les arètes sont les lignes qui extraient d’une totalité une entité, et qui la dissocient du reste de l’espace. Ainsi, si nous juxtaposons un cube à un autre, nous arrivons à la formation de plusieurs éléments : Un cube ajouté à un autre permet de créer une ligne de cubes, et cette même ligne, juxtaposée, introduit le plan. Chaque plan étant lui-même accumulé en couches, nous voyons se former une structure globale, non moins différente de l’élément individuel que sera le cube initial. (Point-ligne-plan-volume) Nous parvenons donc à démultiplier de façon tant verticale qu’horizontale (stratifiée ou linéaire) une structure complexe en ne faisant usage que d’un seul petit individu, le cube. Il est l’unité de mesure, l’espace délimité. La cellule. C’est dans ce sens que nos pièces, dont la composante se définit comme un ensemble de cubes, permettent, lorsque placées dans un endroit quelconque, de mesurer, de délimiter une parcelle d’espace réel.

La mise en abîme

Au même titre que la fractale (qui se distingue des autres formations structurelles par la récurrence de son motif, exercée à plusieurs échelles), notre utilisation du cube introduit l’imbrication de plusieurs dimensions spatiales au sein d’un même objet.

Nous proposons des oeuvres qui contiennent en elles-mêmes plusieurs échelles, et par conséquent, plusieurs niveaux d’existence.

Cela sous-entend que la pièce est comparable à un corps physique (système solaire, agencement planétaire, corps de l’humain,…) ou psychique (mental, affectif,…) qui contient un nombre considérable de systèmes inter-pénétrés, vivant en cohabitation dans des espaces-temps dissemblables. Ainsi, si l’atome a été perçu par des outils scientifiques comme proprement habité par un mouvement circulaire, et que celui-ci semble à l’image d’un nombre incalculable de forces et de formes naturelles (le mouvement des planètes n’est qu’un exemple), nous partons du point de vue que le mental se segmente de façon cubique, formé par précipitation de lignes et jonction de points. Il s’agit bien plus d’une proposition métaphorique que d’une réalité de faits.

Espace intradense


Format : 30cm/30cm/30cm


Matière : Cuivre, étain


Caractéristiques : tiges de cuivre entrecroisées construisant un cube (grand cube, evanescent) comprenant un second cube (petit cube, plus dense). Le grand cube est lui-même constitué de très petits cubes (croisement des tiges), au nombre de mille. Le petit cube dense comprend lui-même 216 micro-cubes. Ce qui fait un total de 1216 cubes qui, agrégés, constituent une seule entité cubique. Plus le cube file vers son centre, plus les cubes de composante se rétrécissent et se densifient. En observant la pièce à distance, le petit cube dense semble flotter dans le grand, alors que de près, il se révèle interconnecté par des filaments.


« Espace Intradense », première pièce réalisée par Strates Verticales en 2010, présente un phénomène analogue à sa consoeur « Concrétion des réels », créée à une autre échelle en 2011. Elle présente le mouvement simple de densification et intègre une hypothèse sur la formation de la conscience, de la cristallisation des idées ou des émotions. Par densification, nous entendons, le phénomène selon lequel toutes les dimensions propres à l’univers se contractent à l’intérieur d’un corps (Leibniz et Deleuze s’en seront fait la thèse, voir « Le Pli »). Ainsi, il devient imaginable que nous soyons proprement indistincts de la matière qui nous entoure. Bien entendu, cela n’exclue pas la séparation physique/psychique avec le reste du monde, cela pose la question autrement : Et si, la conscience de soi résultait d’une fractalisation, d’une densification de la matière, et que l’esprit ne serait issu d’une matière fine que dans le but de s’affiner encore ? A large échelle, l’humanité serait une multiple condensation de l’univers, et veillerait, par le biais de sa densification individuelle à contracter d’infimes parcelles de sa personne. De cette manière, un homme deviendrait spécialiste de son art ou de son métier par concentration de l’une de ses fibres, et évoluerait ainsi au gré de ses incalculables formations (solidifiées au prix d’un effort ou d’une simple focalisation). Les illusions du psychisme (d’apparence si éloignées de la réalité), ne seraient ainsi que le résultat d’une contraction trop serrée, se situant à trop grande distance de l’agencement solide de la communauté. Cela explique l’impossibilité notoire de comprendre l’autre dans sa globalité : nos différentes contractions ne peuvent être toutes concordantes. A chacun donc de trouver ses lignes et de creuser là où il y a pour lui nécessité, à chacun de densifier ses vastes réalités et d’en produire un nouveau raisonnement sur les choses de l’existence.

Mécanique projective


Format : 84cm/84cm/30cm


Matière : fer galvanisé, métal rouillé (indéterminé), étain


Caractéristiques : Cadre rectangulaire rouillé, inter-pénétré de tiges de métal gris (lesquelles forment plusieurs couches de grille superposées). A l’intérieur du cadre, positionné sur le haut, se trouve un cube grillagé contenant en lui-même une sphère (elle-même composée de petites sphères). Le cube est placé de façon instable et semble flotter, sans reliance.


« Mécanique projective » a été conçue en 2011. Cette pièce retrace ici un mécanisme mental lié au phénomène retranscrit dans « Espace Intradense ». Il s’agit de la capacité qu’a l’esprit de projeter en lui-même une idée. Bergson aura lui aussi aborder ces questions dans « Essai sur les données immédiates de la conscience ». Par projection, nous voulons parler du mécanisme qui engendrera la production d’un concept ou d’une forme. La projection a lieu sur l’écran du mental (présenté ici comme non-plane, constitué de strates), et présente à la conscience son idée. L’idée se matérialise en filigrane devant les yeux de son créateur : elle émerge et se lit sur l’écran. L’idée ne tombe pas du ciel, elle se révèle par densification. Le cadre rouillé traversé de grilles tridimentionnelles présente la perception visuelle que nous avons de ce mécanisme mental. L’intérieur du cadre représente la partie consciente, sélective, de l’individu, et les grilles hors de ce cadre sont l’illustration des strates inconscientes. Ces grilles extérieures font également parti du tissu mental : elles ne sont pas disconnectées de la conscience, elles sont seulement non-visibles, sous-jacentes. Hors du cadre. L’idée émergente est signifiée ici par le cube et sa sphère intérieure. Ils traversent l’écran et se révèle à l’individu. Le créateur gardera toujours le choix de rejeter ou de creuser une idée. S’il accepte de la travailler, il fractalise le cube et densifiera sa création jusqu’à ce qu’il la juge suffisante. S’il refuse l’idée ou la juge inadaptée, il l’écarte de son écran mental et la replace dans ses grilles extérieures, attendant l’idée prochaine. La sphère interne présente notre impression que chaque idée possède un potentiel vital qui ramène toujours à une préoccupation élémentaire (la vie).

Concrétion des réels



Format : 60cm/60cm/60cm


Matière : fer galvanisé, bois calciné, étain


Caractéristiques : imbrication de cubes de différentes grandeurs, avec en son centre un cube noir indistinct. Chaque grande face est composée de 9×9 moyens cubes de chacun 6cm. Les petites cubes internes sont au nombre de 9 à une grandeur de 3cm. Le cube global est en extension, et peut par conséquent continuer à générer à l’extérieur d’autres fractions de lui-même (piques externes). La couleur du fer contraste (en terme de brillance et de clarté) avec le cube intérieur noir.


« Concrétion des réels », troisième pièce de cette série, a été le fruit d’une seconde recherche sur le phénomène de la densification, en 2011. Nous avons tenté d’illustrer dans « Espace Intradense » la force de condensation, sans pour autant que celle-ci aboutisse à une forme tangible. Or, notre propos est que, à force de resserrer, de fractaliser un état de choses (intensification d’un affect, forage et développement d’une idée, ect…), nous arrivons quoiqu’il advienne à la formation d’une dimension vécue comme réelle par l’individu. L’espace (physique/psychique) se fait tellement dense qu’il devient visible et palpable. C’est ainsi que l’on peut considérer les troubles et les illusions du mental comme fondamentalement « réels » : ils existent pour celui qui les génére. La perception de la réalité se trouvant indéniablement relative, elle dépend du niveau de densification entrepris. La nature elle-même s’est condensée de manière à former la matière. Cette fluctuation rendue fixe par nos yeux consolide notre existence et ramène nos perception à un socle commun. Il n’est pas à écarter que certaines réalités cristallisées (par exemple dans le cas d’une pathologie psychique ou d’une illusion individuelle), ne coïncident pas avec les différents socles de perceptions communes (sensorielles ou culturelles,…). Ces perceptions conventionnelles relient les êtres et forment des sociétés. Les réalités disconnectées se forment néanmoins à partir d’un même tissu, et prennent pour celui qui les entrouvre une allure irréfutable. Il s’agit d’une cristallisation de son psychisme, sur plusieurs problématiques interconnectées, relatives à son être global. Cette densification n’est pas irrémédiable ; elle varie constamment ses niveaux d’intensité. Par conséquent, elle peut à tout moment perdre son statut de perception tangible, se transformer en illusion, puis se ramifier à une autre structure, plus dense encore. Ce qui correspondrait à un changement d’opinion.

Date | Octobre-novembre 2022


Galeriste | Marie-Christine Raboud


Lieu | Fribourg

Magnet Signataire


Le Magnet Signataire signe l’exposition, et contracte à l’intérieur de lui toute l’exposition ainsi que toutes les oeuvres montrées dans la galerie. Il est à noter que le Magnet Signataire est à vendre au prix de 88’888’888.-. Pour les portemonnaies plus modestes, vous pouvez choisir le multiple du Magnet Signataire, au prix de 8.-. Sur la photographie, il n’y a que sept mutiples, car un multiple (le huitième), a été acheté pendant l’exposition.

Les sucres et les sels

Dans le cadre de l’exposition, il était possible de voter avec des ready-mades activables. Par exemple, vous pouviez poser un Sucre Blanc (0,80.-) devant une oeuvre si vous l’aimiez bien. Un Sucre Rose (1,80.-) devant celle que vous adoriez. Un Masta Sucre (8.-) devant une oeuvre que vous trouviez géniale. Un Sucre Historique (18.-) devant une oeuvre que vous considériez comme historique. Un Plastique de 8 Sels (0,18.-) devant une oeuvre que vous n’aimez pas trop, une Poignée de Sel (0,48.-) devant une oeuvre que vous n’aimez pas du tout, un Sel d’Indifférence (4,80.-), un Sel de Mécontentement (18.-), un Sel d’Antipathie (22,80.-), un Sel de Répulsion (24,80.-), un Sel d’Aversion (28,80.-), un Sel de Haine (48,80). Tous ces objets pouvaient être achetés et placés devant les oeuvres. Ils influençaient le prix à l’achat et permettaient de voir quelles oeuvres avaient du succès ou pas. Il était même possible d’acheter des Boîtes de 80 Sucres, à répartir entre les oeuvres ou à placer devant une seule oeuvre.

Les trois axes

[WWW.WWWAR.T] Le projet des armes est déployé à l’entrée de la galerie.

Le magma psychique

L’inconscient et le Monstre Intérieur. Eléments plus introspectifs et relatifs à des choses invisibles, en remous dans la psychée. Deuxième partie de la galerie.

Le diaphane et le non-vu

Un travail sur les Esprits, l’Invisible, la Création, le Cosmos, le sacré. Au sous-sol.

Les boissons et la nourriture

Toutes les boissons à part le vin et toute la nourriture sont payantes. Il est possible de boire un verre d’Amourescence à 0,80.-, arme du projet WWW.WWWAR.T. Les Fioles étaient à 18.- la bouteille, 8.- le verre. Les Cookies étaient vendus au prix de 8.-, les Zuper Cookies à 18,80.-.
Cela a pour objectif de faire correspondre les oeuvres à la nourriture.



Nathalie Duc a été choisie pour montrer une sculpture, « Concrétion des réels ». Elle est montrée sur les quais de Montreux, dans le cadre de la Biennale de Montreux, de début août à fin octobre 2023.

Le 7 septembre 2023, au Casino Barrière de Montreux, l’artiste a réalisé une intervention Secret de Sucre, où elle distribuait des cadeaux aux invités du vernissage.

Sur deux tables tapissées d’un tissu noir, Nathalie Duc a tout d’abord offert à la vue divers objets de couleurs rose, et une caisse remplie de 80 enveloppes signées et numérotées. Elle les distribuait aux visiteurs. A l’intérieur de ces enveloppes se trouvait une instruction, 4 Sucres Blancs et 4 Sucres Roses, ainsi qu’un Magnet Signataire. En posant ces sucres devant « Concrétion des réels », il était possible d’influencer le prix de l’oeuvre. Un Sucre Blanc ajoutait 0,80.- à la sculpture, un Sucre Rose augmentant son prix de 1,80.-. Résultat : 69 Sucres Blancs ont été placés devant la sculpture (ce qui ajoute une valeur de 55,20.-), ainsi que 61 Sucres Roses (augmentant le prix de 109,80.-). Les Sucres Blancs signifient qu’on aime cette pièce, et les Sucres Roses qu’on l’adore.

Nathalie Duc a créé d’autres artefacts liés à d’autres modes d’action. La série « Boîtes à Sous » était en réalité composée de huit sachets roses ou blancs, de grandeurs diverses, sur lesquels il était écrit « Secret de Sucre ». Les sachets étaient également numérotés et signés par un Magnet Signataire intégré. A l’intérieur, on pouvait trouver une boîte plus ou moins grande, de couleur rose, au sein de laquelle se trouvait du sucre blanc en poudre ainsi qu’un Magnet Signataire. Sur le dessus de la boîte se trouvait noté un nombre entre 88,80.- et 2’480,80.-. Le but de ces « Boîtes à Sous » était de mettre le récepteur face à un dilemme : soit il choisissait de garder la « Boîte à Sous » qu’il avait reçu, laquelle conserve la valeur qui était écrit sur l’objet, ou alors il la plaçait devant « Concrétion des réels », faisant augmenter la valeur de la sculpture en conséquence. 7 personnes sur 8, qui ont reçu une « Boîte à Sous » l’ont gardé pour eux, acquérant ainsi une oeuvre de Nathalie Duc. Seule la personne qui possédait une « Boîte à Sous » d’une valeur de 88,80.- l’a posée devant la sculpture, lui rajoutant une valeur de 88,80.-. Une personne inconnue a même rajouté un préservatif à l’intérieur de cette boîte.

Il y avait deux habits roses à donner, intitulés « Sur-Titrages », sur lesquels étaient écrit : « Opération » et « Sucre à Cote ». Il s’agit en réalité du titre de l’intervention.

Dans une enveloppe en plastique rose se trouvait le Magnet de réseau (tissu rose fluo en forme de 8), à transmettre de personne à personne, souhaitant à son possesseur beaucoup de chance en réseautage et en amitié.

En forme de bonbon rose, « Remémorance » présentait 8 petites fioles signées et numérotées, avec du sucre rose à l’intérieur, nageant dans un bain de sucre blanc en poudre, avec un Magnet Signataire en son centre. Cet objet avait pour but de faire hommage à Djemal Charni, un sculpteur récemment décédé, qui avait participé à la réalisation de « Concrétion des réels ». La personne qui a reçu « Remémorance » avait pour mission de faire honneur aux morts, à sa manière.

« Fusion créatrice » était écrit sur une enveloppe rose, cachant deux paquets roses scellés par de la laine. A l’intérieur de ces paquets se trouvait de la pâte à sucre liée avec de la laine rose, maintenant un Magnet Signataire à sa surface. Leur possesseurs avaient pour objectif de réaliser une petite sculpture avec la pâte à sucre.

« Hommage à la création » se trouvait être une enveloppe contenant huit bonbons roses, reliés deux par deux, par une ficelle rose. Le but de ces objets Secret de Sucre était d’être posés devant des quatre sculptures de la Biennale de Montreux, lesquelles se révélaient être les préférées de leur possesseur. L’oeuvre « Concrétion des réels » en a reçu un.

Une autre enveloppe rose pâle, sur laquelle il était écrit « Histoire à Sucrosine », contenant huit « Sucres Historiques », peints et signés. L’objectif lié à ces sucres était d’être conservés et placés plus tard devant des oeuvres historiques.

« Proce de vue » était en réalité une enveloppe dans laquelle se trouvaient des cartes de visite, entourées d’une pochette rose transparente, laquelle contenait un Sucre Blanc et un Magnet Signataire. Il y avait dans l’une de ces pochettes un Magnet Signataire violet, qui conférerait à son récepteur-surprise, un ready-made Secret de Sucre.

« Macrônaute » est en réalité un Magnet Signataire gigantesque.

Une boîte rose, signée, unique, était également sur le stand. A l’intérieur, on trouvait la signature civile de Nathalie Duc, ainsi qu’un Magnet Signataire. La boîte était aussi remplie de sucre.

8 Magnet Signataires roses en pâte polymère étaient liés à de la laine rose, en faisant 8 colliers à porter pour visiter l’exposition.

18 séries de bonbons au nombre de 8 étaient placées dans deux plats roses, à la disposition des visiteurs.

Pour finir, un Meta-Magnet Signataire a été placé dans un sachet blanc. Il s’agissait d’un 8 rose couvert de sucre blanc en poudre. Ce Meta-Magnet Signataire signe l’intervention toute entière et a une valeur de 8’888’888,80.-.

Le but de cette intervention était de rendre interactive la sculpture présentée par Nathalie Duc. Par le don, elle donne l’envie aux visiteurs de jouer le jeu et de choisir quelle valeur ils veulent donner à « Concrétion des réels ». Cette intervention Secret de Sucre est une interrogation sur la valeur de l’art en relation avec le public. Elle a finalement ajouté à la sculpture, montrée à la Biennale de Montreux, une valeur de 253,80.-.

L’intervention a été un réel succès et inaugure de nouvelles de manières de procéder avec Secret de Sucre

Concrétion des réels / Biennale de Montreux