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Nanoparticules : dissimulations dans le domaine de l’industrie agro-alimentaire

Réactivité citoyenne

Si la réactivité face à un problème de tel ampleur ne viendra ni des Etats, ni des instances de contrôle toxicologique, reste à voir si la population sera capable de prendre en main ce problème sanitaire de grande ampleur. L’espoir demeure : pensons à Pièces et Main d’Oeuvre, collectif grenoblois, qui a milité en avant-garde contre les nanotechnologies. Ainsi qu’au peuple danois, qui a civiquement pris en main ce sujet. Ce dernier a clamé publiquement vouloir que « les nanotechnologies servent, en priorité, à lutter contre la pollution, à prévenir les changements climatiques, à développer de nouvelles sources d’énergie, de nouvelles thérapeutiques… Il se montre opposé à des objectifs concernant l’allongement de la durée de vie, l’amélioration des biens de consommation, et méfiant vis-à-vis des profits par le secteur privé (…) »

Le peuple danois veut un étiquetage des nanomatériaux, que les industriels démontrent la nondangerosité de leurs produits sur l’être humain et sur l’environnement, et il désire poser des interdictions concernant les technologies nanométriques qui peuvent nuire à la sphère privée. [45] L’information concernant les dangers des nanotechnologies commence à peine à percer, mais peut se diffuser à grande allure si le citoyen se met activement à placer le sujet sur le devant de la scène. Lorsque l’on entend un toxicologue tel que Roger Langlais conclure que les entreprises privées utilisent la population comme cobayes humains, il y a des raisons de s’alerter [46]. Les moyens de lutte contre de tels dangers sont encore à inventer. Mais ils viendront. Justice peut être faite. Et elle commence par l’information.

Références

[45] Dorothée Benoit Browaeys, Le Meilleur des nanomondes, op.cit., p. 200

[46] Roger Langlais, « Quand le nocif se fait nanométrique », op.cit., [38 : 30]

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