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Civiliziaques

Drézil allait foutrement répondre à la question maudite de cette jeune dame, quand la terrible Hyrih entre en trombe dans la pièce, en marmonnant :
– Qu’ha-t-ilh dith ? Qu’has-tuh vuh, Jhirah ?
– Chet homhme vah haider lhes Phormes, jeh l’hai vuh. Mais phoint de phin jeh n’hai phu lhire.
– Ilh vah haider lhes Phormes ? Has-tuh bhien lhaissher hagir lhes Phumées duh Dhire-Vraih ?
– Ouih, Hyrih, et l’horbhe deh mhon chollier m’ha phait monsthrathion deh phlusieurs Phossibles dhans lhesquhels l’Héthranger redhonne phorce haux Phormes.
– Shtupéphaite jeh shuis… Mhoi qhui phenshais queh chet Héthranger hallait phaire bahshculer l’hordhre deh nhotre Hexaghonique Harhmohnie…
– Vheux-tuh lhui phoser d’hauthres queshtions ?
– Jeh vheux shavoir qhuelles shont lhes phropriéthés deh shes Hobjhets…
– Oh non, pas ceci, s’écrie la Coiffe, pas ceci !
– Houh pluhtôt j’haimerhais shavoirh chomment ilh haidhera lhes Phormes…
– Sauvés ! dit le Chapeau.
– Jeh neh phuis leh rhévéler, thelle hest lah lhoi inhérhente hà mhon Hobjhet.
– Tuh has rhaishon, shinon thon Hobjhet vah she thernir et s’shannuler.
Hyrih prend une pose autoritaire, plaçant ses deux menus bras sur ses hanches.
– Lhaisshons che vhieil homhme phourrir het dhevenir shable s’ilh ha phour vhelléithé de nhous phaire dhu mhalh. Mhainthenant, phile droit chercher Haashal, j’hai hà lhui pharler. Hen hattendant vhotre vhenue, jeh pharlerai hen thête-à-thête havec l’Héthranger.
– Ouih, jeh phars de che phas chercher Haashal. Phrends ghardhe, Hyrih, jeh chrois queh chet Héthranger hest thrès mahhlin.
La dénommée Jhirah disparue, la vieille dame courbée s’avance vers Drézil. Son sourire, dédoublé, quadruplé même, est immense. Lorsqu’elle éclate de rire, ses dents semblent si nombreuses qu’elles occupent tout le champ visuel du vieil étranger.
Drézil remarque par ailleurs que l’une de ses devanteries dentaires est couleur jade.
– Shais-tuh phourqhuoi jeh rhis, Héthranger ?
– Non, point, vieille madame.
– Pharche queh shi Jhirah dhit vhrai, nhous shommes shauvhés.
– Voici une courte phrasée que je prendrai en guise de compliment, car ainsi je sais d’avance que tu crois en mes justes capacités.
– Nhon, Héthranger, flouhe hest tah vhue…
Un rire guttural retentit, plus profond encore que le premier qui sortit de cette bouche pleine de dents.
– Qui aurait cru que d’une vieille antiquité comme toi pouvait sortir un rire aussi malfamé…
– Chesshe dhonc, Dhrézhil leh Vhieux. Shais-tuh che queh leh dhernhier Héthranger nhous ha dhit, havhant de phartir ?
– Parle, Hyrih l’affreuse.
– Ilh nhous ha dhit qu’hun homhme hen phort nhombre d’hannées hallaith vhenir hachevher shon hoeuvre.
– Et qu’a donc fait cet Etranger ? A la fin, dis-le moi, je n’ai point d’orbe en pendentif qui me fasse consulter les Temps Passés.
– Hoooh Dhrézhil, d’hauthres queh mhoih the rhenseignheront shur shes hagirs.
Mais shache hune choshe : à chaushe deh luih, lehs Phactions shont rhentrées enh ghuerre.
– Entre guerre contre qui ?
– Phactions chontre Phactions. Hallianches nhous havons vu, hentre dheux phois throis Phactions.
– Qui s’en est retrouvé allié à qui ?
– Les Eshaeshi’s she shont halliés havech lhes Oxåkåi’em et les NøkKi’stes. Lhes Ghtaïr’ias et lhes ffffiltaR’ènn she shont halliés havech lhe pheuphle …Mô’…
– Laquelle fut l’origine dudit conflit, vieille femme ?
– Hooooh ch’hétait hune shituathion chomplexhe.
– Parle, connaître cette histoire m’est des plus impératives.
– Hum… het shi nhous pharlions phlutôt deh chechi ? dit Hyrih en montrant la canne en fer de Drézil.
Le vieux, tout attaché qu’il était, ne peut s’empêcher de sursauter.
– Ah qhuoi shert chette channe, Dhrézhil le Vhieux ?
– Cette barre de fer n’est pas un Objet.
– Shi helle n’hest phoint hun Hobjhet, qu’helle hest sha nathure ?
Le Chapeau s’empresse de dire à son porteur :
– Dévie la converse, Drézil. Dévie la converse.
Drézil souffle un grand coup, pour ensuite dire :
– Et cette dent couleur jade, quel est son pouvoir, vieille sorcière ?
– Shi jeh the phrésenthe sha phropriéthé, hà thon thour thu devrhas meh dhire qhuel hest chet Hobjhet, dit-elle, en montrant le Sac-Sans-Fond. Char happharemment, tuh n’has queh dheux Hobjhets, mhhh ? Ouh bhien chette Thoghe hen hest-il hun ausshi ?
– Sale pouffe putride.
Hyrih éclate de rire, d’une façon si sordide que Drézil en a le cœur serré.
– Pharle-moih dignhement, char j’hai cette shenshation qhue tuh phuis hêtre unh homhme dishtinghué.

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